Ours a écrit : Mouai, méfiage car j'ai accès aux infos top secretes moi aussi
Mouarf... mes hommages à madame Ours... mais un peu de "pilot bashing" ça fait toujours du bien ...
Ours a écrit : Les grandes recettes toutes prêtes à consommer n'existent pas. Mais s'inspirer permet d'évoluer. A chacun ensuite de se frotter avec la réalité.
100% d'accord avec ça. Bonne synthèse.
Loin de moi l'idée d'empêcher de faire des parallèles. Mais en gardant en tête qu'on ne peut pas juste extraire un peu de théorie d'un domaine particulier pour le plaquer sur tout autre chose... sous peine de tambouille pseudo scientifique.
Par contre, chercher l'inspiration dans des domaines proches pour tenter de nouvelles choses, c'est sans doute essentiel.
Ours a écrit : Il faut aussi noter qu'en surf, les personnes capables sur cette planète de donner un compte rendu lisible des choix techniques sont extremement rares. Plus grand ou plus court, tout le monde s'en sort. Quand on rentre dans des analyses à deux dixièmes, il n'y a plus personne ou presque.
Mais avec le temps de grandes lignes émergent. En les croisant on parvient à améliorer sensiblement les produits. Et puis, une révolution arrive et vlan,,, on recommence, mais plus vite.
C'est aussi l'énorme différence avec le domaine de la conception d'un profil aéronautique:
- d'un côté, on modélise énormément, on calcule on re-calcule, on ajuste très finement les solutions retenues mais on teste très peu au final car les campagnes coûtent chères et sont parfois complexes (on s'entend sur le "très peu" hein...). Pour ne rien garder parfois et stagner des années fautes de crédits.
- de l'autre, les méthodes sont empiriques la plupart du temps et les moyens sont sans rapport mais le retour d'expérience est immédiat et abondant. Les tests et les corrections sont faciles à mettre en oeuvre. Un laboratoire permanent en somme. Sans le couperet de l'échec (ou presque). De ce foisonnement sortira forcément des lignes directrices fortes imposées par leur efficacité.
Donc il me semble que c'est pas la peine de se tirebouchonner le cerveau (ça va faire plaisir à Pat
) avec la dynamique des fluides issues des domaines aéro les plus pointus.
A mon humble avis, dans ce domaine des dérives de surf - pour recoller un peu au sujet de ce topic - l'expérience accumulée par les gens qui les fabriquent et qui les surfent est la seule référence qui vaille à ce jour.
D'où le côté précieux de ta synthèse au début. Même si ça ne me donne pas encore assez de clés pour décrypter le programme d'une dérive d'un coup d'oeil, c'est le reflet d'une somme de connaissances qui vaut largement mieux qu'une approximation d'analyse de méca fluide.
Libre à eux (à toi) de trouver leur source d'inspiration où bon leur semble.
Mais rester conscient des limites de chaque domaine me semble plus raisonnable et plus sain...
Ours a écrit : Pour ce qui est des comparaisons avec les animaux, je ne peux m'empecher de penser que c'est séduisant mais à moins de créer des robots mobiles et intelligents, nos supports resteront inertes et majoritairement rigides. Les extrapolations à base d'animaux sont stoppées nettes par cette différence fondamentale avec notre support. Sans parler de leur rapport poids puissance impressionnant.
Pareil. Je ne suis pas un disciple de Clément Ader mais plutôt des frères Wright. Pour moi, l'inspiration du monde animal ne fournit pas de solution exportable directement, même si elle peut quand même ouvrir des voies vers de nouvelles idées.
Pierem a écrit : Merci pour les explications Cutback
De nada
Pierem a écrit :En effet, il est bien possible qu'un Winglet ne serve pas a grand chose a ces vitesses, mais qu'un wing-tip (comme sur le FCS montrés par coolas) soient plus efficace, en admettant qu'on aille toujours asse vite pour générer des Vortex en bout d'ailerons (possible sur un windsurf, ou un Kite, mais aux vitesses pratiquées en Surf... bof, bof).
Ben pour le coup j'en ai aucune idée. C'est vrai que les vitesses atteintes en surf ne se frottent pas aux grosses limites de l'hydrodynamique (genre cavitation) donc on peut se poser la question de la pertinence du bidule.
Mais il faudrait déjà déterminer quelle type de trainée pénalise le plus la dérive qui t'intéresse: celle de son profil ou celle des turbulences de bout de profils? Et le gain éventuellement apporté par les appendices FCS sur la photo de coolas ne sera-t-il pas valable qu'en ligne droite et uniquement pour une dérive sans angle ni incidence? Ne devient-il pas un super générateur de trainée en virage? Ca dépend d'un tel nombre de facteurs.
Le mieux c'est peut-être ... d'essayer
Qui sait ce qui en sortira?