Choisir son leash

La longueur de corde

Les longueurs annoncées par les fabricants sont généralement celles du lien, de la corde. Ajoutez y celle de l’attache et du rail saver plus le cordon au plug et il fait facilement 30 cm de plus. C’est une bonne marge de sécurité puiqu’on conseille en générale de prendre un leash un peu plus long que la planche. Donc un leash de 9′ sur une 9′ fera quelques dizaines de centimetres de plus. De quoi tenter les pires nose attitudes ;-)))

Notez que cette longueur va s’étirer dans les grosses vagues, jusqu’à casser. En fin de session, il arrivera que votre leash fasse un bon metre de plus que sur le papier !

Enfin, dans le gros, on utilise parfois des leash plus longs pour se donner des marges. Utile pour plonger profond, pour remonter quand la planche est au fond etc…

Le diamètre de corde

Un leash est un véritable frein. La traction qu’il engendre en arrière est incroyablement puissante.
Dans les grosses vagues, on s’en fiche un peu. Dans les petites, c’est un handicap important. Mais la sécurité des usagers et du matériel est à ce prix.
On aura donc tendance à utiliser un leash plus fin et plus court dans les petites vagues pour générer moins de frottements. Attention, qui dit plus fin dit plus fragile. Dès que ça va tirer fort ou grossir, il pourra casser sans prévenir.

 

La matière de la corde

Plus ou moins étirable, pliable, il y en a pour tous les gouts. Certains aiment les leash durs, d’autres les tendres…

Notez que certains leash flottent. C’est très pratique sur les spots ou les roches et les coraux sont à porté de leash. S’il traine dans le fond, il peut s’y bloquer et surtout s’abimer et casser suite à une coupure de la corde sur la roche.

L’attache

Veillez à ce qu’elle soit confortable et sécurisante.

Mettez le leash et serrez le bien. Tirez sur le lien à 90° de son point d’ancrage. Si vous ne sentez pas de point dur contre vous, tout va bien. Si vous sentez un point dur dû au renfort d’attache du lien, oubliez le tout de suite.
Un bon leash ne fait pas mal à la cheville.

Inspectez la surface de ce qui va toucher votre peau. Une surface irritante sera un cauchemar et détruira aussi bien votre combinaison que votre peau ! Attention, une surface qui glisse beaucoup peut être assez désagréable car le leash tourne, de plus ces surfaces lisses sont souvent fragiles.

Soyez attentif au système de fermeture. Banissez les systèmes compliqués que vous aurez du mal à larguer instinctivement dans l’eau en cas de problème. Privilégiez les choses simples.

Prenez une attache à votre taille. Tous les leash ne taillent pas pareil et même si en principe tout le monde peut porter tous les leash, en pratique une attache trop grande ou trop petite que l’on ne pourra pas bien ajuster sera l’enfer. Trops petite vous risquez qu’elle se décroche à la première traction. Trops grande vous allez avoir trop de matière autour de la jambe et surement des morceaux qui vont faire bouchon et vous irriter, notamment le scratch en trop.

Surveillez l’usure après quelques mois d’utilisation. Si le velcro peluche, il est grand temps de changer votre leash.

Le type d’attache

Un leash cheville est souvent plus agréable dans les vraies vagues. Il faut de préférence le fixer vers le dos mais la boucle qu’il forme est plus petite que sur un leash genou et on se prend moins la pagaie dedans en SUP.
Dans le gros, certains préfèrent être tirés par la cheville.

Le leash genou permet de reprendre la planche plus vite en mains car on doit moins plier la jambe pour accéder au leash. Donc on peut repasser la barre plus vite. Il permet aussi de moins marcher dessus lors des pas croisés.
Par contre s’il n’est pas tourné dans le creux du genou, dos à vous, la pagaie peut passer dans la boucle qu’il forme derrière la planche et c’est pénible. Il faut donc bien le mettre et le serrer.

Le rail saver

Cette sangle plate ne permet pas simplement d’attacher et de détacher votre leash de la planche. Elle permet surtout de venir se plaquer à plat sur le rail de votre planche et d’éviter que le leash ne passe au travers et ne la coupe en deux comme ça serait le cas si c’était la corde qui passait autour du rail.

Il faut donc un bon rail saver, bien large et plus votre planche a un tail large et plus le rail saver doit être long.

Attention : le petit bout entre le plug et le rail saver doit être noué court sinon c’est lui qui va découper votre planche !!! La boucle qu’il forme doit toujours être plus courte que la distance du plug au rail le plus proche. Vérifiez aussi toujours l’état de ce petit bout et le noeuds qui doivent être parfaits.

Les émérillons

Il n’y a rien de pire qu’un leash qui fait des tours et qui s’enroule comme une queue de cochon.
Pour cela il y a des émérillons qui laissent les tours que vous faites en surfant se libérer seuls. Il est conseillé d’en avoir un à l’attache et l’autre au rail saver.

Pour éviter les tours, n’enroulez pas votre leash autour du tail de votre planche. Il prendra la forme de ces tours durablement et sera toujours dans vos pattes à l’eau. Horrible. Stockez le droit ou en grandes boucles sans virages secs.

Entretien

Nous ajoutons à ce qui vient d’être dit qu’un leash se rince après chaque session et surtout il faut enlever le sable et les algues des velcros.

Enfin, inspectez le de long en large le plus souvent possible. Passez le dans vos mains et repérez les accrocs, les amorces de rupture, les coupures. A la moindre alerte, jetez le et prenez en un neuf. Il en va de votre sécurité et de celle des autres.

Un leash se change tous les ans. Même si vous ne l’utilisez pas, la corde perd ses qualités rapidement.

Conclusion :

Chacun son avis et son feeling, la meilleure règle doit surement être que dans tout ce qui concerne les produits près du corps, l’habitude prend le pas sur le reste des arguments tellement c’est perso.

Le montage

 

L’Ours revient sur une question importante : comment bien choisir son leash ?
“Il faut d’abord rappeler que la longueur donnée par les fabricants de leash ne prend pas en compte :
1) La longueur de l’attache.
2) La longueur du rail saver, presque 30 cm (un pied !!!)
3) La position avancée du plug sur la planche
4) L’étirement du leash.

Pour toutes ces raisons, j’utilise systématiquement un leash qui une fois attaché à moi me permet de mettre le pied en Hang Ten sans gène ; ceci pour les planches à nez ronds et dans toutes tailles de vagues raisonnables.
Pour les planches à nez pointu, planches sur lesquelles on ne se déplace pas ou peu, j’utilise des leash inférieurs d’un pied sur le papier à la longueur de la planche pour les petites vagues et de la taille de la planche pour les vagues musclées.
Je n’utilise jamais de longs leash (sauf pour m’attacher à la plage quand c’est gros). Pourquoi ? Parce que même dans deux tailles de face ou plus, un leash long est un tel frein à la rame que c’est insurfable.
Raison n°2 : un leash long fait perdre un temps dingue quand on veut recupérer sa planche, pour passer une grosse barre c’est très fréquent.
Un leash court c’est l’assurance de prendre la planche dans le nez. Ce n’est qu’une question de temps malheureusement.
Mais c’est aussi dix fois plus rapide.
A vous de voir,
Merci.”

Conseillers : Patrice Guénolé et GONG-GALAXY.

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